Les membres de première ligne du personnel de la sécurité publique (p. ex., les pompiers, les paramédics et les policiers) ainsi que d’autres membres du personnel de la sécurité publique (PSP ; p. ex., les agents des services frontaliers, le personnel des communications, les agents correctionnels) font souvent face à divers facteurs de stress particuliers, différents de ceux de la population générale et des militaires. Ces facteurs de stress sont liés à plusieurs problèmes de santé mentale complexes. Les membres du PSP présentent des besoins particuliers en matière de santé mentale. Des solutions adaptées, fondées sur des données probantes, sont donc requises. De plus, ils font face à des obstacles à l’accès à des soins fondés sur des données probantes, notamment en matière de logistique, de désinformation et de stigmatisation. L’Étude longitudinale sur les blessures de stress opérationnel (BSO) parmi les membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC ; c.-à-d. l’Étude de la GRC ; www.rcmpstudy.ca) a fourni des outils et des formations novateurs, ainsi que des résultats permettant d’informer et de réduire ces enjeux. La présentation débutera par un court sommaire du contexte décrivant les enjeux actuels au Canada, suivi des efforts en recherche appliquée contemporaine de l’Étude longitudinale de la GRC, qui peuvent renforcer la résilience en santé mentale, diminuer les obstacles à l’accès aux soins, et soutenir une meilleure santé mentale, durant la formation et après le déploiement, pour tous les membres du PSP. L’étude de la GRC utilise un modèle prospectif longitudinal de deux groupes : l’un recevant la formation standard et l’autre, la formation enrichie, adaptée du protocole unifié pour le traitement transdiagnostique des perturbations affectives. Les participants commencent le programme de formation policière de 26 semaines et sont suivis pendant 5 ans après leur déploiement. Une évaluation est effectuée avant la formation, après la formation et à la date anniversaire de déploiement pendant 5 ans. Elle comprend une entrevue clinique structurée et des sondages auto-déclarés. Des dépistages mensuels sont utilisés pour évaluer régulièrement l’état de santé mentale. Chaque jour, nous utilisons des mesures biométriques et des auto-évaluations pour examiner les marqueurs biologiques et encourager l’utilisation de la métacognition, de la pleine conscience et des compétences. La collecte des données est continue. La présentation mettra en évidence plusieurs premiers résultats de participants avant la formation (n=722) et après la formation (n=466), notamment sur la santé mentale, la santé physique et la personnalité. Les résultats de l'étude révèlent que : les policiers commencent leur carrière avec une résilience remarquable ; le service a un impact significatif sur la santé mentale des policiers ; la formation, même la formation standard; le suivi en santé mentale est essentiel pour protéger et soutenir les membres, les dirigeants et les parties prenantes ; tous ces éléments représentent une contribution importante à l’orientation de la recherche future. Le conférencier expliquera ensuite les prochaines étapes concernant le déploiement plus large, l’évaluation continue, ainsi que les possibilités de relations et de collaborations futures. Il conclura en proposant des solutions à long terme afin de soutenir les membres du PSP, leurs dirigeants, et leurs familles.

References:

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